2 avis
Okavango / Férey, Caryl (1967-....). Auteur
Livre
Edité par Gallimard ; Impr. Floch - 2023
Le cadavre d'un autochtone est retrouvé à Wild Bunch, une réserve privée, voisine du plus grand espace de protection des espèces sauvages au monde, en Afrique. Les rangers Solanah et Seth sont chargés de résoudre l'affaire mais doivent faire face au mauvais caractère du propriétaire des lieux, John Latham. Pour ne rien arranger, le trafiquant surnommé le Scorpion rôde dans les parages. ©Electre 2023
Voir la collection «Collection Série noire., 2023»
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- Langue
- français
- Description physique
- 1 vol. (526 p.) ; ill. ; 21 cm
- Genre
- Thème
- Collection
- Série noire
- Popularité
- Document emprunté 5 fois ces 6 derniers mois
5 emprunts.
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Biographie

Avis
Avis des professionnels
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Horde sauvage
25 ans après Zulu, l'écrivain voyageur revient en Afrique. Avec Okanvango il nous livre un polar puissant d'où sous-tend une colère contre les braconniers d'animaux sauvages. Nous suivons l'évolution de Solvanah Betwase, la ranger qui enquête sur le meurtre d'un tueur trouvé dans la plus grande réserve d'animaux sauvages de Namibie. Puis, celle de John Latham, sorte de gentleman farmer au passé trouble et au charme indéniable, directeur de cette réserve. Au fil du roman, tous deux se découvrent un ennemi commun : le "Scorpion" De grands espaces, des personnages bien campés, une myriade d'informations bien documentées font de ce roman une ode à la vie sauvage, libre et surtout vivante. Ouvrage également disponible sur la numothèque : https://bibook.bm-grenoble.fr/resources/650541163d85eb0001ab7859
Axelle bibliothécaire à Saint Martin d'Hères - Le 07 décembre 2023 à 11:03
Avis des lecteurs
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Coup de coeur !
C'est complètement sonnée que je referme ce livre... Je l'ai lu d'une traite, en quasi apnée, et maintenant que c'est fini, je ne sais plus où je suis, tellement j'ai vécu à fond dans le bush. J'avais déjà voyagé avec Caryl Ferey dans ses précédents livres que j'ai tous beaucoup aimés, notamment en Afrique du Sud (Zulu), en Argentine (Mapuche), en Nouvelle Zélande (Haka), et en Sibérie (Lëd). Mais celui-ci m'a complètement transportée !! Nous sommes dans une zone transfrontalière entre Namibie et Angola (eh oui, les animaux sauvages ne connaissent pas les frontières !), dans les immenses réserves prévues pour le tourisme animalier mais où sévissent petits braconniers et grands prédateurs humains acteurs du trafic mondial de cornes, dents, griffes, poils, plumes, ivoire, viscères, peaux... Je crois que les acteurs principaux de ce livre sont les animaux : on côtoie éléphants, rhinocéros, lions, hyènes, vautours, guépards, oiseaux.... On vit vraiment avec eux, on tremble pour la maman rhinocéros qui est trop faible pour accoucher, on pleure sur le lion empoisonné, on sourit devant les oiseaux pique bœuf qui nettoient les hippopotames, on apprend que la forme d'une déjection de lion montre qu'il a peur et qu'il est stressé, on sent la caresse échangée entre John et le guépard... J'ai adoré découvrir tout ça comme si j'y étais ! Mais au fond du bush, que ce soit dans les réserves ou autour, la vie est loin d'être idyllique. La description détaillée du trafic d'animaux (là encore, comme si on y était) fait froid dans le dos par son ampleur et sa cruauté, on prend vraiment conscience de la destruction qui est à l’œuvre et qui semble aboutir inéluctablement à une destruction totale. Quant à la vie des autochtones, on peut parler de pauvre survie de ces peuples premiers, qui ont subi guerres civiles et colonisations et qui se retrouvent exsangues dans des bidonvilles à force d'être exploités. Mais il y a ces merveilleux personnages si attachants, chacun si bien dessiné dans sa complexité, j'ai l'impression de quitter des amis que je n'ai pas envie de quitter ! Ils ont leurs forces et leurs faiblesses, et c'est eux qu'on suit pas à pas, dans le déroulement de l'enquête bien sûr puisque c'est un polar, mais aussi dans le dédale de leurs pensées, leurs questionnements qui nous confrontent à nous mêmes. L'intrigue policière est rudement bien menée : la montée de tension se fait petit à petit jusqu'à ce qu'on ne puisse plus respirer, avec le cœur balloté entre espoir et peur jusqu'à la fin, c'est jouissif et déchirant... A la fin du livre, Caryl Ferey écrit : "Je voulais être tueur de braconniers dans j'étais enfant". On le comprend... Vraiment grand coup de cœur que je conseille très fort !
SELLAMI AIDA - Le 12 mars 2025 à 21:18