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Consolation / Julliand, Anne-Dauphine. Auteur
Livre
Edité par les Arènes ; Impr. CPI Bussière - 2020
Un récit d'une grande humanité sur la souffrance et la consolation. Thaïs est une petite fille de deux ans sans histoire jusqu'au jour où sa démarche intrigue sa mère. Les médecins découvrent alors une maladie incurable qui l'emporte en quelques mois. Enceinte, Anne-Dauphine apprend peu après que son bébé est atteint de la même maladie. Greffée à sa naissance, Azylis grandit jusqu'à ce que la maladie la rattrape. Elle meurt à dix ans. " J'ai beaucoup souffert et je souffre encore. Mais j'ai appris la consolation. Ce délicat rapport à l'autre : s'approcher, toucher, parler. " Ce livre parle de ceux qui consolent et de ceux que l'on console. Grâce à des scènes vécues, Anne-Dauphine partage ses réflexions qui touchent juste. Elle évoque ses deux filles, Thaïs et Azylis, mais aussi Loïc, son mari, Gaspard son fils aîné et enfin Arthur, le petit dernier. Son récit est aussi un bel hommage à tous les consolants : une soeur qui vous prend dans les bras, une infirmière qui s'assoit sur le bord du lit et prend juste le temps " d'être-là " , un peu de vernis à ongle qui aide à aimer la vie malgré tout. Elle a le don de ces scènes courtes qu'elle rend inoubliables. Anne-Dauphine Julliand sait que la souffrance se passera pas mais qu'elle peut s'apprivoiser. Quand on lui demande comment fait-elle quand elle est triste, elle répond qu'elle a un truc imparable : elle pleure. Avec simplicité et profondeur, Anne-Dauphine nous guide sur le chemin de la consolation. Les lecteurs de ce livre n'hésiteront plus jamais à serrer dans leurs bras celui ou celle qui souffre. "J'ai perdu mes filles. Je le dis le coeur habité par deux sentiments que l'on croit souvent contraires : la douleur et la paix. La douleur de celle qui pleure. Et la paix de celle qui est consolée".
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Apprivoiser la souffrance
Un livre salvateur avec des mots très justes, qui s'adressent à tous ceux qui souffrent, vivent un deuil ou tout simplement une épreuve qui leur semble insurmontable. Mais aussi à ceux qui voudraient consoler et ne savent pas comment s'y prendre, retenus par la peur de mal faire. Elle invite ses lecteurs à ne pas avoir peur des larmes, qui finissent toujours par se tarir, et à partager sa peine sans rester seul avec elle. A vivre avec sa souffrance d'une manière apaisée. « Consoler, c’est réparer les vivants dans leur intégralité et leur intégrité. Et c’est les réparer avec leur souffrance. C’est les rendre entiers avec leur vide, leur perte et leur manque. Les jours qui s’épanouissent à la lumière retrouvée ne sont pas ceux d’avant. »
Dubuis T. Estelle - Le 12 novembre 2021 à 11:40