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J'ai 14 ans et ce n'est pas une bonne nouvelle / Witek, Jo (1968-....). Auteur
Livre
Edité par Actes Sud junior ; Impr. Floch - 2021
En rentrant du collège pour les vacances scolaires, Efi est convaincue qu'elle est une ado comme les autres et qu'à quatorze ans le monde lui appartient. Elle regagne son village, fière d'un carnet de notes exemplaire. Mais cela ne compte plus pour les siens. Elle est une fille nubile à présent, c'est-à-dire : bonne à marier. Plus de liberté, plus d'horizons, plus de livres ni de balades avec les copines. Son avenir est désormais entre les mains d'un père, puis celles du mari qu'on lui a choisi. Elle est devenue une marchandise, un cadeau que s'offrent les familles. Arrachée à l'enfance, ses rêves piétinés, Efi entre dans l'enfer du mariage forcé. Son destin serait-il au XXI° siècle de vivre à jamais en servante emprisonnée ?
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Un combat pour la liberté
Efi a quatorze ans. Comme tous les étés, elle quitte la ville dans laquelle elle étudie au collège pour rejoindre son village à l’occasion des grandes vacances. Sauf que cette année, le regard de sa famille et des villageois a changé : elle n’est plus une petite fille, mais une nubile, c’est-à-dire une femme bonne à marier. D’ailleurs, son père a déjà prévu son mariage avec un homme de quinze ans de plus qu’elle. Efi, qui souhaite plus que tout poursuivre ses études et gagner son indépendance, se refuse à cette union forcée. Elle échafaude donc un plan d’évasion qui sonnera son salut, ou sa perte. À travers J’ai 14 ans et ce n’est pas une bonne nouvelle, Jo Witek nous livre un plaidoyer pour toutes les jeunes filles victimes du mariage forcé, via le personnage d’Efi. Cette dernière est différente des autres filles de son village : grâce au soutien de sa mère, elle est la seule qui a pu poursuivre ses études. Curieuse, vive d’esprit, bricoleuse et débrouillarde, elle ne correspond pas à ce que les adultes attendent d’elle. Son attitude dérange, mais c’est ce qui va lui permettre de comprendre la violence de sa situation. L’action se déroule à travers ses yeux, et nous ressentons parfaitement son incompréhension, sa tristesse et sa colère. Son rêve de devenir ingénieure est réduit à néant en quelques instants, et personne ne semble se soucier du fait que son corps soit marchandé contre un statut social et des biens matériels. Malgré son destin qui s’annonce très sombre, son chemin est parsemé de lueurs d’espoir qui lui redonnent du courage, mais qui nous rassurent aussi en tant que lecteur. Elles sont nombreuses et essentielles, qu’il s’agisse de la chèvre Petite Fleur, sa professeur Mme Gazeta, les poèmes d’Emily Dickinson ou encore un allié inattendu. Nous ne pouvons que nous sentir concernés par cette histoire universelle qui touche douze millions de jeunes filles dans le monde. Encore une fois, Jo Witek réussi à traiter avec brio des sujets aussi sensibles que le mariage forcé et les violences faites aux femmes, et mérite largement le prix qu’elle a remporté, à savoir le Prix Babelio Jeunesse 2021.
Chloé C bibliothécaire à Echirolles - Le 08 septembre 2021 à 13:42
Avis des lecteurs
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AUBRY ALYCIANE - Le 15 décembre 2021 à 18:32