2 avis
Je dirai malgré tout que cette vie fut belle / Ormesson, Jean d' (1925-2017). Auteur
Livre
Edité par Gallimard. [Paris] - 2015
Pour se défendre dans un procès qu'il s'intente à lui-même, l'auteur fait défiler au galop un passé évanoui. Il va de l'âge d'or d'un classicisme qui règne sur l'Europe à l'effondrement de ce monde d'hier si cher à Stefan Zweig. De Colbert, Fouquet, Bossuet ou Racine à François Mitterrand, Raymond Aron, Paul Morand et Aragon. Mais les charmes d'une vie et les tourbillons de l'histoire ne suffisent pas à l'accusé : Vous n'imaginiez tout de même pas, que j'allais me contenter de vous débiter des souvenirs d'enfance et de jeunesse ? Je ne me mets pas très haut, mais je ne suis pas tombé assez bas pour vous livrer ce qu'on appelle des Mémoires . Les aventures d'un écrivain qui a aimé le bonheur et le plaisir en dépit de tant de malheurs cèdent peu à peu la place à un regard plus grave sur le drame qui ne cesse jamais de se jouer entre le temps et l'éternité, et qui nous emportera.
0 emprunt.
Se procurer le document
Autre format
Issus de la même oeuvre
Avis
Avis des lecteurs
-
FOURNIER ISABELLE - Le 17 janvier 2018 à 15:43
-
Aimable et divertissant
Un ouvrage du facétieux Jean d'Ormesson, toujours plein d'esprit et d'espièglerie. On y découvre des anecdotes croustillantes, déjà entendues lorsqu'il était un des invités privilégiés de Bernard Pivot à Apostrophes ou Bouillon de Culture. C'est toujours élégant, drôle et bien tourné. Est-ce de la grande littérature comme on essaie souvent de nous le faire penser ? Je n'irai pas jusque là. Cela n'empêche que, comme d'habitude, voici un ouvrage fort plaisant à lire, malgré sa construction bizarre autour d'une sorte de procès qu'il se fait à lui-même, astuce de mise en scène un peu énervante mais qu'on s'empresse d'oublier. Le livre accumule dans ses deux premiers chapitres, qui occupent les neuf dixièmes du livre, dans un certain désordre, mais peu importe, un très grand nombre d'anecdotes autobiographiques, mais aussi d'éclairages intéressants sur le monde des lettres en général, et plus particulièrement sur celui du XXè siècle, ainsi que du monde politique de la cinquième république et du monde de l'édition. Il se termine par quelques considérations philosophiques de cet esprit encyclopédique, curieux de tout, qui s'interroge sur ce que sont la vie, la lumière, le temps, l'espace et la question du big bang et de la création de l'univers. Il le fait dans un langage simple et très accessible, bien loin du jargon habituel de certains philosophes à la mode. Ce livre de 460 pages se lit agréablement et rapidement. On y a très souvent l'occasion de rire sur certains passages extrêmement drôles.
BLAIRE LOUIS-RENE - Le 16 janvier 2018 à 11:31