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Mémento de l'histoire du Dauphiné / Coeur, Pierre (1935-....). Auteur
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Edité par Éd. des Traboules. Brignais - 2012
Avant d'écrire l'Histoire de cette province rattachée au Royaume de France pendant la Guerre de Cent Ans, il faut la cerner : ce n'est pas aisé d'autant que si les départements de l'Isère et de la Drôme sont inclus dans la Région Rhône-Alpes, les Hautes-Alpes sont devenues provençales après avoir enfanté un grand connétable très dauphinois et que le Rhône a grignoté l'Isère à diverses reprises. La présentation physique fut également laborieuse du fait du relief pour le moins tourmenté. Des documents récents permettent d'approcher un peu les premiers occupants du territoire avant les Allobroges, ces gens venus d'ailleurs mais restent un peu floues nos connaissances sur notre histoire jusqu'aux premiers Dauphins, issus d'une terre au-delà du Rhône et dont la numérotation même est discutée ! Il est clair cependant que depuis le Viennois, au début du second millénaire, ces seigneurs ont construit une puissance féodale qui, de la Vienne rhodanienne a porté sa capitale à Grenoble. L'importance de l'ancien Cularo ou Gratianopolis, n'a fait que croître quand le Dauphiné se vit transporté vers la France sous Humbert II en 1349 et il nous a semblé légitime de consacrer un chapitre à la capitale des Alpes à la suite de ceux traitant de la province féodale puis de la province française. Nos voisins sont nos meilleurs ennemis et les guerres avec le comté devenu duché de Savoie puis royaume d'Italie marquent toute l'Histoire du Dauphiné jusqu'à nos jours : Lesdiguières, le grand connétable, s'est illustré durant celles-ci après avoir participé largement aux guerres de religion dans une région où reste visible la marque des Chartreux mais où la Révolution Française a débuté en 1788 ! D'autres hommes ont combattu dans la Résistance il y a soixante ans et le drame du Vercors est revisité. Le côté rebelle du caractère dauphinois n'est donc pas récent même si ce caractère est coloré du rouge et du noir stendhaliens comme le traduit l'admiration populaire pour Bayard, le chevalier sans peur et sans reproche, et pour Mandrin, le bandit d'honneur, qui ont chacun leur musée. Fins, faux (ou féaux) et courtois disaient d'eux-mêmes les vieux Dauphinois et cette finesse a permis à Grenoble de tirer grand profit des Jeux Olympiques d'Hiver de 1968.
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