Bastien Vivès est un auteur de bande dessinée français né à Paris le {{Date de naissance|11 février 1984|en bande dessinée}}.
Il est surtout connu pour ses romans graphiques Le Goût du chlore (2008), Polina (2011), Une sœur (2017) et Le Chemisier (2018). Il est également le cocréateur du manga français Lastman, lancé en 2013.
Bénéficiant d'une reconnaissance certaine dans le milieu de la bande dessinée franco-belge, il est lauréat de plusieurs prix d'importance dont le prix Révélation du festival d'Angoulême en {{Date|janvier 2009|en bande dessinée}} pour Le goût du chlore, le prix des libraires de bande dessinée en 2011 pour Polina, ou encore prix de la série en 2015 pour Lastman.
Cependant, plusieurs de ses œuvres font l'objet de polémiques dès le début des années 2010, car elles se voient accusées de faire l'apologie ou de banaliser la pédocriminalité, l'inceste et le viol. Les détracteurs de Vivès invoquent également plusieurs déclarations de l'auteur dans les médias et sur Internet confiant que ces oeuvres illustrent des « fantasmes ». Face à ce qui est affirmé par certains militants, juristes et artistes, d'autres artistes, juristes, critiques et anciens ministres de la culture considèrent que les œuvres en question entrent dans le cadre de la liberté d'expression ou de création et relèvent de l'humour. Bastien Vivès insiste quant à lui sur la dimension humoristique et peu réaliste de ses BD pornographiques.
La volonté du festival d'Angoulême d'accorder une exposition carte blanche à cet auteur pour son édition 2023 suscite un intense débat, dans le monde culturel et au-delà, sur la nature pédopornographique ou non de l’œuvre de Vivès, et plus globalement sur le rapport du milieu de la bande dessinée franco-belge aux évolutions de la société. L'exposition est finalement annulée en décembre 2022, le festival justifiant cette décision par des menaces de mort, dont les auteurs seront par la suite condamnés. Deux associations de protection de l'enfance portent plainte dans la foulée contre Bastien Vivès et ses éditeurs, et une enquête est ouverte début janvier 2023 pour diffusion d'images pédopornographiques.
Malgré deux classements sans suite précédents, un procès a lieu les 27 et 28 mai 2025 au tribunal correctionnel de Nanterre, où comparaissent Bastien Vivès et les maisons d'édition Les Requins Marteaux et Glénat pour « diffusion de l’image d’un mineur présentant un caractère pornographique ». Le tribunal de Nanterre est cependant jugé territorialement incompétent.