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Grindadráp / Férey, Caryl (1967-....). Auteur
Livre
Edité par Gallimard ; Impr. Floch - 2025
Tandis que deux activistes de Sea Shepherd pris dans une tempête s'échouent en catastrophe dans le port de Torshavn, aux îles Féroé, le corps du chasseur Bent Hansen est retrouvé parmi les centaines de baleines massacrées lors d'un grindadrap. Dans l'archipel désormais coupé du monde, le capitaine Soren Barentsen est chargé de l'enquête. D'autres corps remontent bientôt à la surface. ©Electre 2025
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Avis
Avis des lecteurs
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Note entre 3 et 4
Caryl Férey est un écrivain voyageur et chacun de ses livres nous fait découvrir un nouveau pays, une nouvelle culture. Après le magnifique « Okavango » en Namibie (vrai coup de cœur !), nous voici aux iles Féroé avec ce « Grindadrap », chasse rituelle à la baleine qui donne envie de vomir tous les poissons qu’on a ingurgités. Dans « Okavango », l’écologiste C. Férey nous ouvrait les yeux sur le braconnage dans les réserves d’Afrique, tout en conduisant une enquête policière haletante qui nous laissait lessivés à la fin du livre. Ici, l’enquête est poussive, on sait depuis le début qui sont les « bons » et les « méchants » et point de mystère sur qui a tué le vieux chef du Grindadrap. Par contre, C. Férey se montre excessivement didactique : l’impression parfois de lire une brochure d’un organisme de défense des animaux en mer. Cependant, j’ai bien aimé les deux personnages de Sea Shepherd, très attachants, surtout Gab qui est en partie le narrateur du livre. Mais son côté mystique lorsqu’il se trouve en apnée au fond de l’eau m’a laissée dubitative… Je comprends l’idée qui m’a bien séduite, mais son traitement ne m’a pas convaincue. Pour certains pans de l’histoire, je reste sur ma faim : qui est l’homme au capuchon, que fait-il dans l’histoire, et comment interpréter la présence et les actes de Gus ? Quant au décor, les iles Féroé, ça ne donne vraiment pas envie d’y aller : une nature sauvage et inhospitalière, une population enfermée dans ses croyances et ses rites ancestraux, et rien ou presque (à part Eirika) pour compenser dans ce « Grindadrap » qui en plus se passe sur trois jours d’ouragan, tempête, déluge et sensation de fin du monde. Bref, une impression de livre « pas fini », ou fini trop vite, avec trop de didactisme et pas assez d’histoire dense, captivante, prenante. Pas assez de profondeur pour les personnages non plus, presque trop caricaturaux. Cependant, il faut saluer et soutenir le message écolo de C. Férey : je me suis sentie révoltée comme lui devant ces massacres d’animaux sidérants d’horreur et de cruauté. Les descriptions sont insoutenables et c’est une réalité que je ne connaissais pas du tout, qui m’interroge désormais sur ma consommation de poissons que je croyais pourtant « vertueuse ». Un livre en partie réussi.
SELLAMI AIDA - Le 04 juin 2025 à 19:32