Avis des professionnels

• Jeter l'ancre 4/5

  "Je me suis mise à mentir. Je mentais comme je respirais. Je portais un masque qui me protégeait et me rongeait le visage." Le deuxième roman de Maryam Madjidi "Pour que je m'aime encore", peut se lire comme une suite de son premier, "Je m'appelle Maryam", bien que leur lecture puisse se faire séparément. Ce qui relie les deux récits ce sont les souvenirs : ceux d'une enfant vivant un déracinement puis ceux d'une adolescente et de sa volonté farouche d'intégration. D'origine iranienne la petite fille de dix ans quitte avec ses parents l'Iran pour fuir le régime des mollah. Son arrivée en France à Paris et ses années de primaires sont racontées dans "Je m'appelle Maryam" tandis que nous découvrons les joies, les doutes, les manques de l'adolescente dans "Pour que je m'aime encore". Écrit dans une veine autobiographique, le récit prend plus ici des allures de journal écrit à la première personne dans des courts chapitres qui en dynamisent la lecture : on balance entre rires, espièglerie et moments de désarroi profonds. Maryam Madjidi est professeur de français langues étrangère, elle s'occupe actuellement de l'apprentissage du français à des mineurs isolés.

  ESTER bibliothécaire - Le 13 avril 2023 à 12:41