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Bonjour tristesse / Sagan, Françoise (1935-2004)
Livre
Edité par Pocket. Paris - 2009
La villa est magnifique, l'été brûlant, la Méditerranée toute proche. Cécile a dix-sept ans. Elle ne connaît de l'amour que des baisers, des rendez-vous, des lassitudes. Pas pour longtemps. Son père, veuf, est un adepte joyeux des liaisons passagères et sans importance. Ils s'amusent, ils n'ont besoin de personne, ils sont heureux. La visite d'une femme de coeur, intelligente et calme, vient troubler ce délicieux désordre. Comment écarter la menace ? Dans la pinède embrasée, un jeu cruel se prépare. C'était l'été 1954. On entendait pour la première fois la voix sèche et rapide d'un charmant petit monstre qui allait faire scandale. la deuxième moitié du XXe siècle commençait. Elle serait à l'image de cette adolescente déchirée entre le remords et le culte du plaisir.
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Avis des lecteurs
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Magnifique Sagan
«Nous étions de la même race, lui et moi ; je me disais tantôt que c’était la belle race pure des nomades, tantôt la race pauvre et desséchée des jouisseurs » (page 135 éditions Pocket). Ces quelques lignes résument pour moi ce roman court (154 pages) et néanmoins percutant. Peu de mots, peu de descriptions, et pourtant on y est : l’été torride, la réverbération du soleil sur la mer qui fait mal aux yeux, le sable qui crisse sur la peau, les corps lascifs de cinq personnes qui se côtoient, se frôlent, se rejoignent dans des désirs charnels plus physiques et violents qu’amoureux. Pendant la lecture, j’ai oscillé, comme Cecile la narratrice, entre des tas de sentiments et jugements pour la caractériser : enfant gâtée et égoïste ? Trop fusionnelle avec son père ? Trop perdue et sans repères après 13 ans de couvent suivis sans transition par 2 ans de vie dissolue avec son père ? Juste trop nombriliste ? Coupable ou victime ? Je sens que je n’ai pas fini de passer par toutes les gammes de gris pour la qualifier, puisque rien n’est jamais tout noir ou tout blanc. En fermant le livre, j’ai été étreinte par un fort sentiment de tristesse et de gâchis. Mais quelle remarquable écriture bien qu’un peu datée. Le thème, lui, reste très d’actualité.
SELLAMI AIDA - Le 23 février 2025 à 16:14